À travers le monde, plusieurs catastrophes naturelles frappent fort les villes, ravageant au passage une grande partie du cadre bâti. Séisme à Haïti, tornades mortelles aux États-Unis, inondations au Pakistan. Le défi est alors de réagir dans un délai et avec un budget limité pour construire néanmoins durablement. C’est là qu’interviennent les urgentistes du bâtiment, exactement comme en médecine. « La fondation architectes de l’urgence » emploie une centaine de personnes à plein temps en dehors des frontières en faisant travailler 600 personnes de plus sur des constructions d’urgence .Plusieurs projets post séisme sont construits ou réhabilités pour subvenir aux besoins primaires de la population : infrastructures scolaires, centres de formation, logements …
La genèse :
Les Architectes de l’Urgence ont commencé en France en 2001, quand un groupe d’architectes français s’est réuni pour aider les voisins touchés par de graves inondations dans la région. En 2005, le tsunami du lendemain de Noël a donné lieu à la création du bras australien des architectes de l’urgence (EAA). Le groupe de volontaires s’emploie à mettre en place des logements et des infrastructures temporaires et à long terme pour les personnes déplacées par des catastrophes naturelles.
Les revers du métier
Être urgentiste est un vrai métier qui demande des compétences pointues dans la mise en sécurité des bâtiments mais aussi dans la gestion des projets. La capacité aussi de travailler dans des conditions précaires et de s’adapter aux contextes de la zone sinistrée (problèmes administratifs –utilisation des matériaux et expertise locale). Les motivations de l’architecte doivent être humanitaires, et voulant également faire ce travail par conviction.
Comment travailler dans l’humanitaire
Les organismes amenés à intervenir suite à des catastrophes humanitaires dans le domaine de la construction sont confrontés à une pénurie de spécialistes. Les architectes, ingénieurs, chefs de projets, constructeurs de programmes de relogements, coordinateurs, doivent faire face à des situations chaotiques : routes et réseaux détruits, communication difficile ou impossible, administration inexistante, foncier non établi, sécurité aléatoire. Des situations pour lesquelles les formations traditionnelles ne préparent pas d’une façon adaptée.
Il existe des formations à l’étranger notamment en France, Etats unies qui consistent à former des architectes urgentistes.